Originaire de Rbeɛa-Mẓita, un village de la commune de Mansourah dans la région des Bibans en petite Kabylie, Sissi a grandi dans une famille d’immigrés pour qui la musique était un moyen de garder un lien avec ses racines et ses origines. Son père, jouait de la flûte de roseau qu’il avait appris à fabriquer lorsqu’il était berger enfant et sa mère, pour surmonter la douleur de l’exil, chantait ces complaintes Kabyles qui vous donnent des frissons, qui vous bouleversent parce que même enfant, vous sentez qu’il se passe quelque chose au delà des mots.
C’est ainsi que Sissi qui ne parlait que le Kabyle s’est tout naturellement mise à chanter les chants qu’elle a toujours entendus. Sa voix a vite été remarquée dans les fêtes familiales. Elle ne se sentait pas encore assez légitime pour transmettre et partager une tradition avec le public alors elle s’est d’abord tourné vers des chorales de musique du monde où on l’a immédiatement encouragée à chanter en soliste. Riche de toutes ces expériences et poussée par sa tante à reprendre le flambeau, c’est le décès de sa mère qui sera le véritable déclic. Sissi éprouve le besoin de chanter comme si sa vie en dépendait. Elle se met alors au travail et sur son chemin elle rencontre des personnes exceptionnelles qui permettent à son projet de prendre forme.