Né à Bobo Dioulasso, Kantala apprend seul à jouer le n’goni, l’instrument fétiche des Donso. Héritier de la culture Sénoufo, le jeune autodidacte fait ensuite de la kora son instrument de prédilection et se produit en concert dès 1998. Qualifié de Prince de l’ethno-pop en 2004 (Vincent Garrigues, RFI), il est reconnu aujourd’hui comme l’un des grands maîtres de la kora.
Sa musique prend sa source dans la tradition pour s’épanouir dans le modernisme et produire des sonorités d’une alchimie mélodieuse, colorées d’accents pop, blues ou reggae. Compositeur mais aussi auteur, ses chansons évoquent les rêves et les désillusions des gens, avec une voix douce-amère entre nostalgie et détermination.
Finaliste du Prix RFI Découvertes en 2015, Kantala se produit régulièrement sur scène, notamment en France. Son travail a donné lieu à des collaborations prestigieuses, en particulier avec Victor Demé, Humanist, Winston McAnuff, le duo de musique électro Samifati ou récemment avec Balik. Il joue aussi au sein de sa formation Kantala Electro Power Trio. En 2020, il collabore au projet « Paris, Ouaga, Dakar », axé sur la défense de l’environnement. Au Burkina, il est également célèbre pour son engagement dans la lutte contre le sida (primé par Sida Ka Taa) et pour ses compositions originales pour le cinéma.
Fabricant de n’goni et de kora, il enseigne aussi la pratique de ces instruments et le chant traditionnel.