12 février 2015 dans Colloque, Slideshow par Yvon AMBROSI
Enregistrement audio de l’intervention de Jean-Michel Lucas, Docteur d’État en sciences économiques et maître de conférence à l’Université Rennes 2, répondant aux questions de François Mauger, journaliste, ancien directeur adjoint de Mondomix.
Dans le cadre de la journée Rencontre du 2 février 2015 à l’Espace Jemmapes organisée par le Collectif Musiques et Danses du Monde en Île-de France et la FAMDT, sur le thème : « Droits culturels : Comment mettre en pratique les Droits culturels dans les politiques publiques ? Autour de quels concepts construire un manifeste des musiques et danses du monde en Île-de-France ? »
1) Les “droits culturels” introduits dans la loi NOTRe par le Sénat
Le 27 janvier 2015, le Sénat a voté un amendement portant sur les droits culturels, dans le cadre du projet de loi portant sur la Nouvelle Organisation Territoriale de la République (NOTRe).
2) Quelle différence entre “droits culturels” et “droits à la culture” ?
L’idée de l’amendement.
3) L’égale dignité face aux problématiques et aux pratiques spécifiques à chaque culture
Nous sommes différents, mais que fait-on ensemble ? Les droits culturels sont une éthique publique.
4) Qui pourrait s’opposer à l’inscription des droits culturels dans la loi ?
5) La notion d’“œuvre” ne peut pas appartenir au vocabulaire des droits culturels
Elle n’existe que dans un cadre circonstanciel, relatif… La liberté d’expression artistique et de création est le véritable enjeu.
6) Y a-t-il quelque chose de spécifique dans le champ des musiques et danses du monde en termes de droits culturels ?
Comment faire humanité ensemble à travers sa pratique ? Il faut se choisir des balises.
Discussion avec les participants
7) Bernard Guinard (FAMDT)
Les intentions du Collectif sont de mettre en avant des pratiques culturelles issues de la diversité, mais à l’égard desquelles se pose un problème de reconnaissance. N’y a-t-il pas une véritable inégalité de traitement et de moyens publics mis à disposition entre de tels projets et ceux qui sont accompagnés par les institutions, comme la Philharmonie par exemple ?
8) Ricardo Basualdo
L’inégalité sociale se construit !
J-M L. : Se nommer dans un référentiel universel des droits humains n’oblige pas à changer sa pratique.
9) François Mauger
Comment les praticiens des musiques et danses du monde en IdF peuvent-ils contribuer à ce déplacement des concepts, du “droit aux œuvre majeures de l’humanité” cher à Malraux aux “droits culturels” ?
10) Fabienne Bidou (Zone Franche)
Là où la délibération publique devrait intégrer de l’altérité, jusque là exclue de la délibération, va amener les porteurs de droits culturels en acte à se conformer à un discours qui est devenu obsolète. Il n’y a pas de neutralité des experts. La délibération est faussée.
11) Jean-Michel Lucas
La question de la liberté, de la dignité se pose aussi par rapport au marché. Il s’agit d’éthique publique. Le collectif devrait élaborer son schéma éthique autant par rapport au politiques publiques qu’au marché.
12) Ricardo Basualdo
Construire le référentiel de ses propres pratiques.
13) Aziz Djemai (El Mawsili)
La construction de l’inégalité épuise.
J-M Lucas évoque son travail avec le Conseil économique, social et environnemental régional (Ceser) de Midi-Pyrénées sur le thème “culture et lien social”.
14) Gilles Duval (Mairie de Nanterre)
Les droits culturels permettent de dépasser nos problématiques de professionnels pour aborder bien d’autres champs.
15) Marianne Entat (musicienne, Tsuica)
La notion de droits culturels remet la citoyenneté dans la culture.
16) Floriane Lambotin (association Auber Breizh)
Exemples d’échanges culturels.
17) Jean-Michel Lucas
Analyse du concept du “vivre ensemble”.
18) Bernard Guinard (FAMDT)
Situation du secteur des musiques et danses traditionnelles. Les chantiers de la FAMDT.
—o—